On en parle beaucoup en ce moment, de la famille. La valeur famille, la famille humiliée… Les gens dans la rue qui défendent « La Famille ». Aujourd’hui, nous sommes justement sur le papier cette famille type qui me gêne tant. Un papa, une maman, deux enfants, une fille et un garçon qui ont deux ans d’écart. Une maison, deux chats. J’aime ma famille mais je n’aime pas cette image qui me renvoie à toute cette haine et cette peur viscérale de l’autre.
Avec Thomas, ce n’est pas notre but ce cliché de famille. Nous la pensons, la concevons, la modifions à notre gré et selon nos évolutions en tant que personnes. Dans notre mode de fonctionnement d’abord et puis dans la façon dont on envisage nos rôles et nos relations les uns avec les autres. Nous sommes toujours des personnes d’ailleurs. Maman n’est pas bridée par sa relation avec papa (l’inverse est vrai aussi) et les enfants n’ont pas à être sages et obéissants juste parce qu’ils sont des miniatures. Il n’y a pas de lutte de pouvoir chez nous. Nous ne sommes pas uniquement définis par notre statut. Tout le monde est égal et respecté comme tel.
C’est une famille qui est amenée à changer de forme d’ailleurs. Puisque que nous voulons d’autres enfants. La remise en question est perpétuelle. L’important est que tout le monde se sente le mieux possible, que tout le monde y trouve un peu de bonheur.
Et dans ce domaine, je ne crois ni à la simplicité ni à la facilité. Je ne crois pas aux traditions. Je veux les dynamiter ces traditions qui gangrènent les esprits.
Aujourd’hui nous avons deux enfants, un garçon et une fille, et je n’en peux plus de voir le sourire entendu de ceux avec qui j’en parle. Comme si c’était un accomplissement, un équilibre. Pour moi l’équilibre est dans les esprits, et je sens que cette famille que j’aime tant est un work in progress. Ces derniers temps, je la sens plus forte que jamais, je nous sais plus sereins que jamais grâce aux choix osés que nous faisons. Ce qui me confirme que nous sommes sur la bonne voie.
Il est temps de réinventer la famille. Elle ne pourra en être que plus belle.